La supervision contemporaine (1)

La supervision est aujourd’hui un processus de formation permanente à la professionnalisation, par implication. L’objectif est de soutenir les professionnels à exercer leurs pratiques, à trouver leur style, à questionner leur pratique et leur identité professionnelle, à s’ouvrir à d’autres options, à être soutenus ou encore à éviter l’isolement et la dérive. Le superviseur expérimenté et bienveillant agit comme un catalyseur de maturité, un collègue, un partenaire de réflexion.

De la supervision pour qui ? 

Elle s’adresse préférentiellement aux professionnels mais pas exclusivement. Toute personne qui souhaite se développer et questionner sa pratique peut s’y engager. Elle peut s’exercer à titre individuel (entre le requérant et le superviseur), collectif (en groupe), en institution ou non, en équipe interdisciplinaire (l’équipe d’un service social à l’enfance par exemple), en groupe de métier (les psychothérapeutes, les coachs, les assistantes sociales par exemple), en groupe de référence (les Analystes Transactionnels, les thérapeutes intégratifs, etc.). La supervision n’est pas exclusive mais inclusive. L’expérience humaine est valorisée par le partage.

À la supervision par qui ?  

La supervision n’est pas forcément exclusive d’une expertise particulière (psychanalyse, coaching, analyse transactionnelle) mais exclusive d’un savoir-faire, d’un savoir-être et d’une culture d’ouverture à propos des processus humains individuels et groupaux. Superviser c’est un métier.

De la supervision pour quoi ?  

La supervision permet de transmettre et d’entretenir des valeurs de respect, d’intégrité, de confidentialité, d’altérité, d’authenticité, de clarté, d’indépendance réflexives, de conscience et de responsabilité.

Je mets l’accent sur quatre points qui motivent l’importance de faire de la supervision :

• L’entraînement dans les processus d’apprentissages,
• La mise à jour par la formation et l’auto-évaluation permanente,
• La protection des usagers, des professionnels et de leurs pratiques,
• Le renforcement de la conscience des limites et des conséquences des pratiques,
• L’entretien d’une appartenance forte à un corps de métier.

À la supervision comment ?  

J’aborde la supervision comme un processus contractuel dont la nature même engage le superviseur et le supervisé à un accord et un engagement clair, sur les rôles, l’objectif, les limites, les moyens et la manière de travailler ensemble.

Le processus de la supervision répond à plusieurs besoins :

• Besoin de construction,
• Besoin de réparation,
• Besoin d’ajustement,
• Besoin d’entraînement : parler de sa pratique avec des concepts théoriques,
• Besoin normatif : élargir sa conscience du cadre avec lequel chacun exerce,
• Besoin formatif : recevoir des apports théoriques,
• Besoin représentatif : s’ouvrir à d’autres représentations,
• Besoin réflexif : se questionner sur sa pratique, sur soi, sur son client, sur la théorie…
• Besoin opérationnel : Développer son potentiel d’action,
• Besoin relationnel : appartenance, partage, estime, identité, etc.

Prendre de la supervision est un acte fort de responsabilité et d’engagement social. La supervision préserve de la solitude, stimule la vitalité et promeut la croissance des personnes et des groupes. Ce sont les raisons pour lesquelles je pratique ce métier.

(1) Historiquement la supervision est une production de la psychanalyse. Elle consistait à contrôler le respect rigoureux de la pratique du psychanalyste, permettre la transmission orthodoxe de la théorie et d’identifier les points d’analyse que le futur psychanalyste devait résoudre. L’objectif était à l’époque d’instituer un référentiel fort, d’éviter les velléités d’indépendance de ses membres et avoir une visibilité claire aux yeux du public. Aujourd’hui il n’en va plus de même sauf pour toutes les « écoles » qui tentent de formater leurs membres afin de se garantir une certaine pérennité par l’exclusivité. C’est un processus classique que rencontrent les organisations à un moment ou un autre de leur existence pour ancrer leur identité en rigidifiant leurs frontières et leur pratique. Le malheur est que cela les rend moins adaptables et plus autoritaires. La nature cultivant la diversité, le courant de la psychanalyse stimule des approches thérapeutiques variées et notamment le courant humaniste qui s’inscrit plus dans la libre pensée et le libre arbitre. Les professionnels n’appartiennent plus exclusivement à une école théorique en particulier mais se forment à plusieurs approches théoriques et pratiques. De même, les sciences humaines et la psychologie ne sont plus réservées aux seuls psychothérapeutes. Les métiers du conseil, de la protection des personnes, du soin, du service aux personnes, des ressources humaines ou de l’éducation, notamment, imposent un minimum de connaissances en psychologie, de savoir-faire et savoir-être en matière de relation et de communication. Le monde de la psy perd son exclusivité.

Les thèmes et les dates suivants sont susceptibles d’être modifiés suivant la situation et les demandes émises par les membres du groupe. 

INSCRIPTION : formulaire ci-dessous à télécharger, compléter et à envoyer par mail à info@fredericback.fr

L’inscription est valide avec le premier versement.